Récemment, 15 associations nationales de l’industrie du cycle et 68 entreprises ont signé un engagement volontaire pour lutter contre toute forme de manipulation des vélos électriques et des systèmes d’entraînement des vélos électriques, par exemple pour augmenter les performances ou la vitesse maximale supportée. L’industrie du vélo demande l’interdiction de la vente, de l’application et de l’utilisation de dispositifs de manipulation pour les vélos électriques. Ce qui est de plus en plus considéré comme un risque pour le statut du vélo électrique en tant que « vélo ».
Dans une déclaration, prenant fermement position contre la pratique susmentionnée, les organisations professionnelles, qui se réunissent sous l’égide du CONEBI, indiquent :
« Les membres de CONEBI s’élèvent contre toute forme de manipulation des vélos électriques et des systèmes d’entraînement des vélos électriques, par exemple pour augmenter les performances ou la vitesse maximale supportée. La conduite de vélos électriques manipulés sur la voie publique peut mener non seulement à des problèmes techniques, mais aussi à de graves conséquences juridiques. Les kits de manipulation et autres formes de manipulation peuvent endommager le système d’entraînement et le vélo lui-même. Les cyclistes courent le risque de perdre leur garantie et de voir leurs demandes de garantie invalidées. Si un accident se produit avec un vélo électrique manipulé, il peut entraîner des coûts de responsabilité élevés et des poursuites pénales. »
Les signataires de cet engagement volontaire comprennent à la fois des associations professionnelles nationales, comme Agoria pour la Belgique, et des entreprises multinationales. De nombreuses entreprises de premier plan, telles que Bosch, Shimano et Bafang, figurent sur la liste, mais beaucoup manquent à l’appel, notamment les OEM (ndlr : Original Equipment Manufacturer, une entreprise dont les produits sont utilisés comme composants dans les produits d’une autre marque ou entreprise) et les marques de vélos électriques haut de gamme.
Tous les signataires s’engagent à veiller à ce que toutes les exigences applicables en matière de lutte contre la manipulation contenues dans la norme EN 15194:2017 soient respectées, à revoir et à améliorer en permanence les normes existantes, et à sensibiliser les parties prenantes, telles que les commerçants locaux, à cette pratique illégale par le biais de formations, de documentation, d’ateliers et de campagnes.
Erhard Büchel, président du CONEBI : « L’industrie du vélo prend la question de la manipulation très au sérieux et a pris plusieurs mesures pour enrayer cette pratique dangereuse. Cet engagement volontaire n’est qu’un des piliers de notre stratégie globale. En outre, la surveillance du marché devrait être renforcée au niveau national, avec le soutien de la législation européenne. Enfin, nous condamnons fermement la vente de kits de manipulation qui mettent en danger la sécurité des consommateurs, car l’e-bike n’a pas été conçu pour une telle augmentation de vitesse. Nous demandons donc aux législateurs européens d’interdire clairement la vente, l’application et l’utilisation des dispositifs de manipulation. »
Bien que la grande majorité des utilisateurs de vélos électriques ne modifient pas leurs vélos, le CONEBI s’inquiète de l’effet négatif que les actions illégales de quelques-uns auront sur la majorité des cyclistes innocents qui respectent la loi. CONEBI est convaincu que le cadre juridique actuel pour les vélos électriques est adéquat et que l’égalité de traitement entre les vélos électriques et les vélos ordinaires a été fondamentale pour la forte augmentation de l’utilisation des vélos électriques ces dernières années. Toutefois, l’organisation faîtière considère que la manipulation constitue une menace pour ce cadre stable. L’industrie du cycle est donc fortement motivée pour lutter contre ce type de manipulation.
Consultez la déclaration et la liste des signataires ici.
Source : Bike Europe